Disponible en français, allemand et luxembourgeois

DIVERSECO, un jeu de rôle pour apprendre à mieux vivre ensemble !

Suivez les cartes et vivez des aventures EXTRAordinaires !

À partir de 6 ans, de 4 à 9 joueurs | Temps de jeu : 20 minutes

Une boîte de jeu contient :

  • les cartes de jeu (24 personnages, 24 super-pouvoirs et plusieurs missions et obstacles),
  • un livret pédagogique en format numérique destiné aux professionnels pour organiser les parties et contenant des concepts-clés sur le développement et la psychologie de l’enfant, des références bibliographiques et des éléments de cadrage,
  • une série de quizz en ligne permettant un débriefing ludique des séances de jeu,
  • un recueil d’activités autour de la diversité et de l’inclusion.

Le jeu et le livret pédagogique sont en téléchargement gratuit.
Découpez les cartes selon les pointillés et jouez-y partout.
À destination des enseignants, éducateurs spécialisés, animateurs en périscolaire, ludothèque, bibliothèque et centre aéré ou en famille, entre amis…

DIVERSECO, un simple jeu de société ?

DIVERSECO est un jeu de société transnational au service de la diversité pour tous, à destination des enfants de 6 à 14 ans. Il vise à favoriser le réflexe d’inclusion, ainsi que le développement de compétences sociales et citoyennes à l’école et, plus généralement, dans la vie de tous les jours.

À travers 24 cartes personnages et autant de super-pouvoirs, les enfants devront traverser cinq univers fantastiques pour réaliser ensemble une mission. À la fin, tout le monde gagne OU tout le monde perd. Seule contrainte : chaque joueur doit composer avec une particularité visible ou invisible, parfois perçue comme un handicap par la société (déficience visuelle ou auditive, mobilité réduite, surpoids…).

S’inscrivant dans une démarche ludique et pédagogique, DIVERSECO s’accompagne d’un livret pédagogique apportant des notions essentielles sur la psychologie chez l’enfant, des conseils pratiques pour mener à bien des parties dans un cadre sécurisant et des activités à réaliser en classe avant et après une session de jeu. Les enseignants, les éducateurs et, plus largement, les familles sont donc invités à se saisir de cet outil pour déconstruire les préjugés et sensibiliser les plus jeunes à la notion de “différence”.

DIVERSECO, pour quoi faire ?

  • Apprendre en s’amusant. La joie est un carburant naturel qui active notre moteur de mouvement et de motivation. Elle passe par le corps, le cœur et l’esprit et demande à être actionnée et cultivée.
  • Prendre conscience des préjugés et fausses croyances de façon ludique et accessible.
  • Développer le vivre-ensemble chez les enfants, en s’appuyant sur les points communs plutôt que sur les différences.
  • Offrir un espace propice au débat : expérimenter et partager la recherche et l’échange d’idées, d’émotions et de ressentis, découvrir la réflexion commune à travers l’exercice du dialogue plutôt que du débat, dans la collaboration plutôt que la compétition.
  • Découvrir la pratique de valeurs humanistes en se questionnant et en discutant avec bienveillance de différents sujets autour de l’inclusion.

L’objectif est d’aider l’enfant à prendre conscience des biais cognitifs et à les identifier. Si la partie se conclut par “ah au début je pensais que…, mais maintenant…” alors mission accomplie !

DIVERSECO « il est bizarre, pourquoi il fait ça ? »

Nous, enfants comme adultes, croisons quotidiennement des individus différents de nous, soit par une caractéristique physique soit par une caractéristique beaucoup plus subtile, voire invisible au premier coup d’œil.

DIVERSECO propose de se rapprocher de l’idée de ce que ça peut faire de posséder cette caractéristique par le biais du jeu de rôle, plus particulièrement du mime. Ce mode de communication permet ainsi d’expérimenter, développant ainsi l’empathie des enfants entre eux, première étape vers plus de tolérance.

À terme, ce jeu a l’ambition de contribuer à réduire, dès le plus jeune âge, des mécanismes de discrimination sociale résultant de schémas cognitifs présents dans la société et dès lors de développer des comportements d’inclusion naturels et faciles à appliquer pour les élèves, leurs familles et les enseignants. Ce cheminement passe par des étapes :

  1. d’adaptation ou les stades développementaux de l’enfant
  2. d’accompagnement ou les besoins fondamentaux de l’enfant
  3. de relation ou le maître du jeu comme un tuteur d’attachement
  4. de régulation ou accueillir et répondre aux émotions

DIVERSECO, quels apports bénéfiques ?

–> Pour les enfants de 6 à 14 ans :

  • développement de leurs compétences civiques et sociales,
  • développement de leur savoir autour des concepts liés à la diversité,
  • développement de leur capacité à réagir face à des comportements d’exclusion,
  • développement de leurs compétences d’interactions sociales et transversales,
  • valorisation de leur savoir-être et de leur capacité de discernement.

–> Pour les adultes encadrants (maîtres du jeu) :

  • poser un espace de réflexion autour de la diversité, de l’inclusion et de son rapport à l’autre afin de limiter les phénomènes d’exclusion dans les groupes d’enfants dont ils ont la responsabilité,
  • appropriation d’un outil de ludopédagogie* “clé en main” facile à utiliser et à mettre en œuvre avec le groupe par le biais
  • développement de leurs compétences permettant la transmission de compétences et concepts liés à la diversité.

*apprendre sans s’en rendre compte, en s’amusant

DIVERSECO, un jeu de rôle collaboratif avec des cartes ?

Les jeux de cartes stimulent des habiletés importantes chez un enfant. D’une manière générale un enfant va développer ses habiletés sociales, comme attendre son tour et respecter les consignes, mais aussi améliorer sa compréhension des consignes et le développement de sa logique. L’enfant sera aussi largement encouragé à développer son imaginaire.

Les cartes des personnages ont été développées en ce sens : l’enfant y voit ce qu’il veut bien y voir. Si les cartes personnages traitent de diverses différences, plus ou moins visibles, qui peuvent faire l’objet de discriminations au sein d’un groupe social, elles sont volontairement sujettes à interprétation. Cela dit quelque chose de la manière dont le joueur traite l’information.

DIVERSECO, et après ?

Une fois la partie terminée, les enfants confronteront entre eux leurs propres représentations. Il est impératif que l’adulte-encadrant soit attentif aux propos échangés. Ainsi, soigner la formulation des questions, être attentif aux généralisations abusives et aux réactions subjectives sont autant de signes qu’il apparaît pertinent de garder à l’esprit pour espérer un débat ouvert et constructif. Ceci nécessite un encadrement bienveillant et attentif de la part du maître du jeu, parfois un recadrage si nécessaire. Afin de l’y aider, un livret pédagogique, des quizz et un recueil d’activités annexes sont inclus dans la boîte de jeu.

Pour que l’impact soit significatif, il est préconisé de jouer plusieurs fois et de manière espacée dans le temps (dans le cadre d’une année scolaire par exemple). 

 

 

 

Allagi est un organisme de formation professionnelle, solidaire et responsable qui place l’humain au cœur des activités. Il est agréé “Société d’Impact Sociétal” par le Ministère de l’Economie Sociale et Solidaire à Luxembourg.

Le Centre Pierre Janet est un service de l’Université de Lorraine dédié aux évolutions et à l’innovation dans le domaine de la psychothérapie. Il se compose de 3 pôles : Recherche, Formation et Consultation.

L’Institut Notre-Dame d’Arlon est une école fondamentale en Belgique dont l’objectif pédagogique vise à mieux enraciner l’enfant dans le monde qui nous entoure, à donner un sens aux apprentissages et à l’ouvrir à la société.

L’école fondamentale libre subventionnée Saint-Bernard a pour principal objectif d’accompagner l’enfant dans la découverte et le développement de ses richesses et de ses ressources. Elle favorise le travail collaboratif.

Lexique

Les biais cognitifs, enfin, interviennent dans le traitement de l’information. Ce sont des heuristiques, des raccourcis non-volontaires qui nous détournent de notre pensée logique et rationnelle. Cela permet de s’économiser lors d’un jugement ou d’une prise de décision, réalisé alors de manière plus intuitive. Il en existerait près de 200, en voici quelques uns :

  • le biais de projection consiste à voir nos propres valeurs ou comportements dans le comportement de l’autre, ce qui entraîne des erreurs d’interprétation.
  • le biais de confirmation consiste à prêter attention uniquement à ce qui va venir confirmer notre point de vue.
  • l’effet de simple exposition consiste à avoir une préférence pour ce qui nous est familier.
  • le biais d’observation renvoie au fait que la situation observée est influencée par les croyances, humeurs et attitudes de l’observateur lui-même.
  • la pensée de groupe consiste à être naturellement enclin à suivre la réponse des autres membres du groupe en vue d’obtenir un consensus, sans amener de points de vue alternatifs, dans un souci d’uniformité.
  • l’effet de cadrage renvoie au fait d’être influencé par la manière dont nous est présentée l’information.
  • l’effet Semmelweis consiste en la tendance à rejeter de nouvelles idées ou informations parce qu’elles vont à l’encontre de nos croyances et normes.
  • le biais de dévaluation réactive consiste à s’opposer à une idée uniquement parce qu’elle vient de l’autre camp.
  • l’effet d’Hawthorne consiste à augmenter ses efforts lorsqu’on sait être observé afin d’apparaître plus compétent.

Les stéréotypes sont des croyances à propos de caractéristiques ou de comportements de certains groupes sociaux. La difficulté réside principalement dans le fait que ces croyances sont partagées et font l’objet d’un certain consensus social, dans une culture donnée. C’est un schéma de pensée qui simplifie la réalité, notamment en généralisant une situation spécifique de manière systématique, autrement dit un schéma de pensée qui se met en place dû à des biais cognitifs à l’œuvre qui viennent interférer le traitement de l’information.

Le préjugé étymologiquement signifie le jugement qui précède. Par extension, il s’agit d’un jugement hâtif ou prématuré, plus ou moins conscient, qui intervient avant les faits concrets. Le préjugé va plus loin que le stéréotype par sa composante essentiellement affective : on adopte une attitude positive ou négative avant l’événement qui se base, lui, sur des faits objectifs ou sur un groupe social.

La discrimination “n’est que la simple actualisation d’une attitude négative (préjugé) et des croyances négatives (stéréotypes) que subissent des individus ou des groupes et qui justifient le traitement inégal dont ils sont l’objet”. Elle est la mise en actes concrets du préjugé, sa dimension conative.

Diversité : Terme utilisé en biologie pour décrire la variété des espèces présentes dans la nature et l’importance de la biodiversité pour le bien-être de la planète. Le terme a été appliqué à la réflexion sur les différences sociales de manière similaire, en présentant les différences comme quelque chose qui n’est pas seulement naturel, mais essentiel au bien-être social et organisationnel. En bref, on ne peut être pour ou contre la diversité. La diversité est ce qui compose notre société. La diversité, c’est la nature et la nature, c’est la diversité.

Intégration : Projet de société qui consiste à introduire divers éléments au sein de la société et à les aider à se sentir à l’aise dans la culture organisationnelle commune. En d’autres termes, traiter les autres comme vous voudriez être traité.

Inclusion : Projet de société qui prend en compte les identités et les préférences des individus, afin qu’ils puissent exceller et contribuer à la réalisation des objectifs collectifs, à commencer par le vivre-ensemble. On peut reformuler cela ainsi : traiter les autres tels qu’ils voudraient être traités.

Préjugé cognitif : Forme d’aveuglement inhérent à la pensée qui réduit la précision de la pensée et entraîne des conclusions inexactes – et souvent irrationnelles. Trois choses essentielles sur les préjugés cognitifs : c’est un phénomène naturel, normal, qui concerne TOUT le monde.

Vous souhaitez plus d’informations sur le jeu DIVERSECO ? Le présenter au sein de votre structure ou entreprise ? Mettre en place une action de sensibilisation autour de la thématique diversité et inclusion ? Contacter Aude-Églantine Rozier, référente France du projet : aude.rozier@univ-lorraine.fr.